vendredi 14 février 2014

Un mur et des mots

Le 22 février à 17 heures rue d'oberkampf inauguration de mon mur le plus lent dans Paris. Comprenons nous, j'ai fait du grand déjà, calmement, tranquillement ,le jour ou la nuit avec échelle, tenue de ramoneur et colle mais cette fois...cette fois je suis invité .

Comme je l'avais été par le jardin baudélire j'aurai le temps et l'espace puisque c'est officiel. L'association" Le mur " gère un espace publicitaire qui fut parasité, infiltré par l'artiste Thom Thom illégalement, celui ci détournant consciencieusement les espaces publicitaires, puis rétrocédé par la mairie de Paris.

Un intervenant s'y succède tous les quinze jours, peintre, graffeur ou postillioneur de colle , ah non pardon on dit affichistes. Affichiste c'est joli affichiste. 

Désolé toi , toi et toi qui m'avaient dit sur le chemin que je faisais du marketing ou que photocopier c'est vulgaire, affichiste c'est joli, sur la tête de Gutenberg.

L'histoire est amusante parce que le mur d'Oberkampf je l'ai beaucoup fait, depuis un an , depuis que j'ai posé mon lit dans le quartier de paris que j'aimais. Je l'ai beaucoup faite mais pas exactement à la même adresse. Cent mètres plus haut, au croisement de la rue jean aicard j'ai beaucoup visité un mur et comme je m'y suis senti bien j'y ai pris mes marques, collé pendant des sorties d'écoles avec enfants rieurs et flatteurs, discuté avec des passants, la vie.



Y étant bien je suis venu, venu, revenu jusqu'à être là tout le temps ou presque. Trop? Toi même tu sais , j'essaie de vivre c'est beaucoup déjà alors trop , pas assez, c'est après qu'on le sait, pendant c'est vivant.

Ensuite sont venus d'autres, la pratique courante est de coller tous sur les mêmes murs, l'accumulation formant un combo. C'est l'esprit, une mosaïque. A vrai dire ce n'est pas ma tasse de thé, j'aime que chacun respire, existe seul, les murs sont si nombreux mais...c'est comme ça. Etape un.

L'étape deux ça a été l'inverse de l'évolution du mur, puisqu'on l'est en hystérie street art, en sacralisation du mur , de tout ce qui s'y trouve et qui devient bankable Madame la pub pointe le bout de son museau. Ce mur est devenu l'emplacement d'encarts publicitaires annonçant un disque, un concert, à l'aide de quatre sur trois recouvrant tout et ajoutant hors panneau une nouvelle dose de slogans, logos à avaler.




Les intervenants de rue eux mêmes, racontent ils des histoires, déposent ils des émotions ou font il avaler des logos? C'est une autre histoire et parler de soi déjà encombrant.

Madame la pub a donc fait de ce mur un encart, elle l'a tué.

Samedi 22 j'aurai le bonheur de redescendre de cent mètres, à côté de la brasserie la place verte. Il y aura un tableau condensé de ce que je raconte, de ce que je me raconte pour poser le pas sur un monde qui ressemble plus à un tapis de clous qu'à un édredon. 

A dix sept heures inauguration et , comme toujours, une surprise, avec moi et eux, pour vous, pour toi. Pour la première exposition au Houla oups la surprise c'était une sérigraphie offerte, ailleurs un badge, du champagne, la belle voix de rebecca johnsson james et aurélien rotterdam, les bonnie li en concert. Cette fois ce sera...différent mais une surprise pour dire merci , bienvenue et avec la surprise on ce sera tout dit parce que les mots, les mots, ils sont trop gros.

La rue d'oberkampf elle est aussi citée dans un de mes hymnes" Tu montes et tu descends la rue d'oberkampf...pas besoin de maitres quand on est un jeune seigneur, pas besoin de religion, plutôt païen que chrétien..." alors le mur d'oberkampf, couleurs sur paris, c'est mon histoire dans mon histoire.

Tu viens?

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