vendredi 4 juillet 2014

Poussières

Mercredi prochain en librairies sort "Poussières du monde"  tome 1, sous titré "les gens sont des romans", recueil de texte animé par Jean Luc Hinsinger et quelqu'un que je ne connais pas.

C'est un petit livre vaguement carré, plutôt chaleureux d'aspect parce que c'est rond un carré. Dedans il y a des textes, des textes écrits par des gens, d'ici et là qui racontent tous une journée, une date, par ordre chronologique.

Je suis dedans et fier un peu parce que Jean Luc , et nicole sa dame, c'est des gens biens, c'est des gens vraiment. Tu sais des gens comme braves gens qu'on rencontre comme une rencontre, pas pour vendre, lutter, comparer, non, qu'on rencontre comme raconter, écouter et sourire.

Je suis fier un peu parce que ça commence par un texte de Fajardie, frédéric H . fajardie, un auteur de roman noir dont tous les livres sont dans ma bibliothéque et ma vie d'obsession. Fajardie, romancier prolo par conviction, maoiste pas vraiment retraité, râleur comme tourneur phraseur. Fajardie dont les héros désabusés viennent de toutes les révolutions et ont encore la flamme de l' idéalisme dans les yeux et les poings. Fajardie qui a pour romance la lutte et Francine , son Elle qui semble apparaitre à chaque roman. 

Il y a à critiquer un peu chez Fajardie mais beaucoup à vibrer et quand je l'ai croisé, une fois, il parlait comme ses livres, tout droit. Ca commence par fajardie, avec de l'humain, le mot salope pour sncf, socialiste comme traire et police comme milice.

Je suis plus loin, j'ai pris le premier et le huit mai. Je ne parle pas de rien. Je me réveille dans le lit encore chaud d'un amour mort, je colle sur le canal , je serai arraché quelques jours plus tard mais je ne le savais pas encore. Un intégriste d'une religion inconnue écrira "faux" sur mes dessins mais je ne le devine, je ne vois pas tout, juste un peu, juste parfois.

Je ne parle de rien, il y a Booba, Brel, Madame et quelques pas, je ne parle de rien, je me promène, je grapille, je vis un peu et je regarde le monde beaucoup.

Aujourd'hui c'est pareil en différent. je me réveille dans l'appartement qu'on m'a prêté parce que air'n'b a le mien et que mon porte monnaie le remercie. ici c'est l'inde parce qu'elle y est souvent allée. C'est une amie, pas une amie parisienne et moderne qui "aime beaucoup ce que tu fais", non une maie qui aime ce que tu es, déchets compris, pas tous  ceux qui sur le chemin t'aiment beaucoup à condition que tu changes à peu près tout et te rejette le nez pincé comme pour sortir les poubelles pleines.



Ensuite des jeunes gens filment et questionnent avec caméra pour un travail d'étude, ça ne rapporte rien , mon agenda saigne mais c'est dur de dire non si on te demande et que ça fait plaisir. il sont chouettes en plus, je pose un personnage et ses yeux volants pour eux.

Après , après c'est jean Luc pour le livre trésor du jour. Après c'est east side burgers , restaurant végétarien parce que je mange comme la plupart des femmes ne veulent pas l'amour sans violences. Ils viennent du microcosme hardcore, ce qu'on se voulait espace protégé " toi et moi contre le monde extérieur", ils sont tatoués et souriants de près.



Je repars avec des gâteaux pour Emma, une inconnue qui travaille dans un autre lieu avec un sourire de soleil, je suis déjà allé pas grand chose parce qu'elle sourie beaucoup.

Lasergraphie rue amelot pour des impressions, ça sourit beaucoup là bas aussi, un groupe de garçons, surtout et une ambiance audiard parfois, c'est doux là bas aussi même si les machines sont chaudes.

Il pleuviotte mais comme hier l  ciel brulait les femmes sont nues entourées de vêtements translucides pourtant c'est pas bandant comme Faustine Tournan, j'ai laissé ma libido en route, au milieu d'une déroute, c'est pas grave elle reviendra demander le corps , essentiel comme le soleil et la lune.





j'ai le corps qui grince, le dos qui pleure, en une nuit des cheveux sont partis maudits, ont grisés désertés, rien de gras c'est pas grave.



J'ai le corps qui grince et à vrai dire je m'en fous un peu. Quand je vais mourir assassiné par un train, un lit, une toux ou une berge d'été je me souviendrais qu'il y a des gens qui font sourire beaucoup et que ca valait le coup de les avoir croisé.




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