mercredi 30 décembre 2015

De l'amour, des gens et des personnes

Je ne dessine pas "des gens", je ne dessine pas "les gens" que je ne connais pas. Il y a seulement moi, moi et moi, féminin ou masculin, rêves, cauchemards, espoirs, blessures, souhait, soupoudrés d'envie, d'espoir même quand il n'y en a plus.

                                                                                              Pierre   



Je ne sais pas dessiner des inconnus en mettant de l'émotion dedans, c'est plat, beaucoup plus plat que le papier. Parfois je dessine des gens qui sont des personnes, de chair et d'empathie, connus un peu ou beaucoup, avec des pulsations dans les mains. Il y a eu Karl , Emeline pour son anniversaire, Madame Lenoir, Pierre , Thierry et puis et puis et puis...Ils sont beaux ces gens.

Aurélie


J'ai dessiné toutes celles que j'ai aimé. A. pour les premiers petits collages dans sa rue, pour lui sourire, dans sa rue. Clin d'oeils, porte bonheurs, c'est "à cause" de A. que j'ai essayé, aimé.

S. quand elle m'effacait en silence, masquée, j'ai dessiné une quasi absence.



L.M. pour les plus beaux, le rythme de dessin le plus élevé en si peu de temps, truffé de codes, de mouvements, des dessins cap je crois, foisonnant.Peut être est ce bien que j'ai été congédié du fil de son existence, si j'avais contiué à ce rythme...Où auraisje rangé tous ces dessins? La première à me toucher si près dedans, où le répondant semble infini. Dessins de bonheurs au moment où j'ai ouvert la porte et l'ai laissé s'installer dedans. Désynchronisation , elle décidait de m'installer dehors et il en est né des dessins noirs, gueules cassées.




Thomas n'est pas un amour ou alors il faut tirer sur le mot assez grand qu'on peut y loger l'amour de l'homme.

Quand Thomas était petit on l'appelait Tom pouce, j'ai lu ça en espionnant son facebook alors ne sachant pas le dessiner il est devenu Tom Pouce pour " Tom poussera toujours". Pas qu'il soit petit Thomas, il m'a appelé un jour , osucieux de mon bien être, attentif, en fin de conversation il finit par me préciser que tout va mais qu'il est à l'hopital , qu'on lui enlève une tumeur mais que tout va.



Thomas et moi on a travaillé dyonisien six ans, je l'appelais Herr S. , enseignement de l'allemand oblige, il a une tête de petit garçon rieur, de communiant , blagueur, fripon.

J'ai collé Tom poussera toujours des mois après avoir aménagé dans ce quartier où i la vêcu, des mois après avoir aménagé en face de l'hopital où il a aménagé en même temps que moi. J'ai collé un ange pour lui aussi, sur les murs de cet hopital là qu'il n'a quitté que pour s'envoler haut, haut, haut ou bas, bas , bas selon qu'on croit ou pas. On dit au revoir comme on peut, je le fais sur papier, adieu c'est odieux.

Sur ce mur là sont venus des éclats de balles en novembre mais c'est déjà une autre histoire

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