vendredi 30 août 2013

Tu viens?

En mars 2012 il y a un peu, un peu longtemps mais juste un peu j'ai eu la chance de faire ma première exposition au bar le houla oups rue basfroi.

C'était comme une suite, j'ai repris rendez vous avec le dessin à trente trois ans, sous un arbre, dans un parc avec des crayons de couleurs. Sans comptes à rendre ni devoirs de vacances. Ensuite on s'est souris, de loin puis on s'est embrassé de près été, printemps, automne, hiver en vrac et dans le désordre.

Quand les dessins sont devenus cahier ça a été cadeau pour une jeune femme qu'on aimait, il n'y avait pas de meilleure place . Quand ils ont été nombreux et sur des feuilles épars ils ont été cadeaux pour ceux qui les aimaient, connus ou inconnus, il n'y avait pas de meilleure place. Ensuite et en même temps que les feuilles, que l'idée d'un jour un livre il y a eu la rue, l'odeur du pipi de chiens et du sourire des hommes.

La première exposition c'était la suite, la ligne droite, pas de compte à rendre, un bar avec la crème du punk rock sur les murs et dans les enceintes, un peu de crasse et des gens qui sourient sans dents qui pointent. Juste la suite, il n'y avait pas de meilleure place.


                                                          photo zazoum Tcherev


Il y avait du monde, beaucoup de monde, du monde qui ne se ressemble pas , ni d'âge ni de milieu, ni de couleurs, du beau monde, du monde laid, il y avait de la vie, du mélange, ça tombe bien "il n'y a pas de place pour moi dans aucune de vos races" chantaient des héros surburbains, d'autres voulaient "break down the walls" , on aime pas les castes alors cette exposition , avec tous ces gens, il n'y avait pas de meilleure place.

Après il y a eu de belles places encore, un mur à bruxelles pour m'accueillir, en italie avec la grande madame parce que ses proches on les choisit qui brillent, des vidéos avec solenn denis parce que ses proches...des interventions dans une école avec des enfants de cinq ans qui vous regardent en héros et vous remuent de l'intérieur, des livres, trois beaux livres avec echos éditions, le mur d'un jardin partagé, des expositions, des dessins dans le film de vianney lebasque "les petits princes" qui est beau à larmes, des dessins dans un disque japonais. Si si! Tout ça...


Des gens, toujours des gens, des critiques de fiel parce que c'est la vie et qu'on aime détester, on est français tout ça mais c'est la vie. Des policiers qui jouent à mesurer leur kiki mais c'est la vie, d'ailleurs ils devaient l'avoir petit mais c'est une autre histoire. On retient les gens qui sourient, beaucoup de gens qui sourient parce que c'est la vie, on peut la passer à faire la gueule, c'est sur, c'est sur , on peut foncer dans des murs la gueule serrée, c'est sur, c'est sur.

Un an et des brouettes de colle plus tard mes dessins reviennent sur les murs, presque à la maison , dans le vingtième, les rues que je me suis choisi pour maison. En face d'un bar doux, dans un beau lieu, Echos, echos de la rue des cascades, parce qu'il ne saurait y avoir de meilleure place.

C'est la suite, c'est pareil et bien sur c'est différent...tu viens?






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