samedi 7 janvier 2017

On verra demain

Il n'y  pas grand chose autour. Du blanc, des immeubles, du gris, de la brique, des entrepots, une zone commerciale parsemée de petites tours. C'est à l'est de l'est si j'ai bien compris.

Première ballade en petit poucet, des bonhommes en papier de la taille d'une main avec moi, comme au début du collage, avant les grands personnages. Les petits on leur cherche une place en les essaimant, on les cache, on leur cherche un coin, un petit écrin. Les géants à tailleplus ou moins humaine on les dépose et ils vous regardent dans les yeux, c'est nous qu'ils installent en face d'eux.Un mini sac en bandoulière et les mitaines dans les poches en regardant autour, se faufilant entre les courants d'air.


Il n'y a pas grand chose autour mais il n'y a jamais rien  tant qu'il y a des gens. C'est vide ou plein, comme dans la vie, selon ce qu'on en fait, pas plus gaie ni sinistre que de traverser des rues pleines de rires. C'est poétique ou lugubre selon le rythme des pas, selon ce que raconte la voix d'en dedans.C'est blanc, un ciel de neige, un sol de nuages, beaucoup de gris.

Je triche un peu avec l'instant en le partageant au loin, quelques images filent vers des sourires, j'espère, de longs cils, c'est certain, loin, près , loin comme tous les prénoms dont je m'accompagne.

 Les lieux pour parsemer de papier ce sont ceux où les gens vivent, à accompagner là où ils se faufilent, crient, rient, ici ils se faufilent, marchent. Ce ne sont pas les lieux pour être vus mais ceux pour voir, sentir. Lefond de l'air est près.Quelques silouhettes au loin, encapuchonnées, visages invisbles, fantômes noirs cheminent lentement sur la neige blanche, trainant le plus souvent un chariot d'un LIDL à une porte lointaine.



Le gel sèche la colle en un instant, il sait faire deux choses à la fois alors il emporte la chaleur sur mes mains en même temps et ne la rend qu'au bout de plusieurs minutes.Embrasse de ses lèvres glacées mon gros orteil droit, seulement lui, vas savoir...




Faire la même chose ailleurs c'est déjà différent, quand le cercle s'élargit on ne tourne plus en rond

Ici c'est Berlin, on débarque juste du camion, on pose, assemble le lieu, on hiberne un peu et on fleurira demain.


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