"Tu colles pas de la merde j'espère!" lance de loin et presque dos une silhouette féminine à voix jeune. Je réponds quelque chose d'infiniment profond en m'ancrant à la relativité absolue de toute vérité en milieu humain comme: ah ça..
Est ce qu'on le sait quand on fait de la merde? La merde des uns est elle comestible? Ca doit être l'histoire du commerce et des idées .
Pour l'instant je colle, de la merde ou pas. Je colle de l'éphémère déjà un peu dégradé, avec de l'avance sur les jours puisqu'il y a des travaux dans l'immeuble et que de l'eau et de l'enduit sont venus rouiller sur mon papier sans attendre la tombe pour cracher.
C'est nouveau , déjà moche, une des ruelles apprivoisées, un de ces murs moches et pas trop chargés que j'aime fréquenter.Quand c'est gentrifié où qu'il y a des touristes tu le sais, c'est surchargé de collages pour qu'instagram du monde entier vienne hastaguer. Ici je suis juste recouvert par de nouveaux restaurants du quartier, pas des restaurants, c'est un mot que les moins de trente ans...non de la street food.
Ca sentirait pas un peu la merde tous ces mots en anglais? On a dit que c'était relatif.
Un monsieur dit bon courage parce que je suis sale et que je travaille, c'est toujours eux qui ne se pincent pas le nez et ont parole aimable.
Je rentre à la maison , continuer à chercher, pour l'exposition de mars je franchis un des pas qui ont pour moi des gueules de pieds du mur à esquiver: agrandir. Je cherche le format, je cherche le trait, je cherche l'espace autour, je cherche.
Aujourd'hui j'ai trouvé pour un mais j'ai cassé un cadre prix yeux de la tête. J'ai fait de la merde...
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