mardi 9 avril 2013

Nés hier

Parce qu'on était nés hier on avait décidé de vivre le paradis aujourd'hui. On sortait par temps sec rencontrer nos saints. Ils avaient des noms inconnus, des noms qu'on  vénérait à renfort de papier sur des autels sales.

"Saint Merri sauve tous ces garçons", Jean Aicard, Amelot : bénissez nous. On les embrassait en souriant comme on aurait tenu la main de celle avec qui on aurait dansé des heures  avant de fermer les yeux baignant dans une béatitude délicieusement imbécile.

Autour tout était flou et lumineux, personne ne criait plus, ne courait plus, le gris avait fondu dans l'instant. On avait sur la gueule un sourire insolent, le ventre gourmand de vie.

On était le romantisme soufflant sur murs blancs.






1 commentaire :

  1. http://2.bp.blogspot.com/-A9UX_qUz1mA/UDdPzc-y6nI/AAAAAAAAFcQ/5OWc02Ob5aA/s1600/DSC05433bd.jpg

    merci

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