samedi 12 juillet 2014

J'ai dormi un paquet d'heures, elles étaient quatre

J'ai dormi un paquet d'heures, elles étaient quatre. Réveil à Jourdain , dans l'appartement d'une amie de vingt ans au parfum d'Inde, trois pièces et du parquet, une baignoire, même pas en or mais à paris c'est déjà un palais de maharadja.

Ses plantes font la tête trés fort et je suis en panique, c'est pas moi, c'est pas de ma faute mais j'aimerai qu'elles aillent bien et que ce soit grâce à moi, que j'ai vu, que j'ai su.

Trois grands personnages à colorier, découper, fatigué, du vert, du rouge, de l'or et du noir, il y a tellement de couleur que j'ai l'impression d'avoir dessiné un arc en ciel.

Petit déjeuner rudimentaire, baignade existentielle. Descente rue des rigoles , des murs vides sourient autour, en hauteur, j'ai faim de déposer alors je leur sourie et rapidement ils sont trop nombreux.

Détour par l'église parce que pour une fois le temps est mon amie. Je pars demain, je serai bien resté plus longtemps en m'enfermant dans la lenteur mais il ne faut pas se mentir, je n'y arriverai pas. le jour où je saurai je serai une grande personne, pour l'instant je suis parisien.

Devant la boucherie résonne un "bonjour marie thérèse!" et Marie Thérèse répond " bonjour tout le monde!", la vie de quartier c'est un enclos où les gens ont des noms, ils ne s'appellent pas " les gens".
D'ailleurs ailleurs sur le mur est écrit que "marc antoine represent".

J'ai la tête le corps qui tanguent, je crois que si on me touche je tombe, si quelqu'un m'arrachait mon portable je resterai adieu de tension. J flotte, je flotte, traverse la ville comme un fantôme et autour tout semble solide.

L'enfant seul d'hier est toujours sur son mur et par lui dans ma tête résonne un air lancinant. "Mais qu'est ce que tu racontes?" répéterait en boucle une première voix, vaguement mélodieuse. Une seconde , basse et nette répondrait "nous sommes tous des chantiers interdits". C'est une chanson qui n'existe pas.




Autour tout existe, se met en place, la chine est en action, les cartons sont vides, les boutiques pleines, la rue en pente. le bar de nuit est plein de poches du matin.

Je me demande quel collage "fat" comme dirait une amie jeune je poserai plus haut mais je suis déjà en bas. On ne devrait pas parler d'une journée avant qu'elle ne soit terminée, trop tard c'est fait.

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