mercredi 10 septembre 2014

A Tours

Un tour à Tours c'est revenir à la maison, d'occasion, sans les soucis. J'ai commencé à dessiner après avoir rencontré la boutique de Béatrice Myself , rue du grand marché.

Cette fois je viens pour exposer, neuf ans après, rue du grand marché. Parfois revenir au point de départ c'est un peu sabrer le champagne.

Le premier jour soirée chez les David, Béatrice, Sarah luna, Lili et Vladimir. Vladimir m'accueille comme un roi mage, démonstration de camion de pompier, zapping sur ses dessins animés préférés. le lendemain je les accompagne pour sa première rentrée, il la fait en casquette rétro et en courant. Il m'a appelé l'autre jour pour me dire que je pouvais venir "pleins de fois et bientôt". La vie caresse et je ronronne.



Le et les lendemains c'est avec Marjorie, Brice et Mano, on fait aussi sa rentrée, je raconte des histoires, on joue à qui est qui ou un truc comme ça et je prends ma "voix bizarre" héritée de séjours en grèce avec un certain Milo et à Bruxelles .

A part se casser le dos chez les suédois pour ramener des cadres chargé comme un mulet et les disposer tranquillement c'est une semaine à ne rien faire à part vivre, adorer "her", manger des pizzas, amuser des enfants et marcher lent dans une ville familière et inconnue.



Exposer à Tours je le vis comme ça, c'est remettre les pieds en pays d'affection, avec des gens que j'aime bien pour avoir parlé plein de fois cinq minutes. C'est une bulle d'air avec en plus un bel accueil dans une boite noire tenue par Agathe,  blonde souriante, généreuse et pimpante.



La veille je suis réveillé à quatre heures par stromae, sting et quelques autres invités par une sono alors je prends l'air de la nuit, à l'heure où les étudiants titubent et hurlent. Je marche, je marche lent et je sème mes petits poucets qui partiront bien vite, Tours est propre, mais souriront à quelques uns en attendant.

Dans la galerie mes danseurs se posent avec les bustes de "l'amour n'est jamais sale" , avec le couple ensorcelé de "bal et dépendances" sans entassement, sobrement. Dans des cadres j'ai posé les coureurs , mes danseurs, mes échappés, farcis de tendresse, de douleurs avec des masques pour parer à tout. Le vernissage c'est sourire et sourires. Je distribue des cartes à mots aux amis et inconnus pour dire à la fois bienvenue et merci comme d'habitude. 

Dans un coin un dessin à quatre mains avec Béatrice, là aussi il dit merci.




C'est frais comme ça devrait, de l'encre sur du papier et pas de discussions autour de concepts, de clans et de doctrine, j'attendrai Paris pour entendre couper les cheveux en mille.


Lors d'un concert en squatt toulousain de  de kift l'un des musiciens avait annoncé " on ne discutera pas tous mais on s'est rencontrés par le concert, on est amis dans l'esprit". Ca fait du bien de retrouver ça, tout simplement ça. Poser sur des murs, discuter, partager, sourire et une absence totale d'agressivité. ici personne ne vient me dire qu'il faut faire comme çi, ça, ne me démarche pour que je vende des aspirateurs, c'est pas que j'aime la poussière mais ça fait du bien.

Tout ça, tout ces petits moments grands c'est juste une histoire de rencontres, de personnes , d'attraction et de répulsions, d'anges, de généraux, de commerciaux, de cannibales et de sources, rien d'autres, juste ça.

Les mauvaises rencontres on ne devrait même pas en parler, les oublier comme quelques aigreurs d'estomacs et courtes vues.On devrait mais je ne sais pas faire.

Les rencontres cocon, elles, on en parle parce qu'on les garde, on en parle parce qu'on les regarde. On les savoure les heures mièvres ,autour et partout le monde s'haine avec les dents.

Non vraiment, que demande le peuple, quoi de plus que d'être amis dans l'esprit?


Les photos sont honteusement volés à Delphine Parrot Lagarenne et mon texte ici et .






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