En avril fais ce qu'il te plait, en mai danses sur un fil ~ Fred le Chevalier

En avril à paris je suis rue des gravilliers chez Jules et Jim. Jules et Jim c'est un nom de garçon qui sent l'enfance. A la maison on a du regarder ce film en gris noir, blanc, un soir d'antant peut être même avant la cheminée, les chocolats, les clémentines.

Quand on me propose quelque chose c'est souvent panique à bord, il y à le déplaisir de dire non à des gens chouettes et puis la crainte de se faire manger qui s'entrechoquent. J'ai quelques marques de dents de requins et de marloux de standing sur les bras, c'est si peu décoratif.

Là bas c'était simple et simplement agréable.On ne devrait faire que ça, que du simple, sans grains ni cailloux dans le moteur.

Jules et Jim c'est un beau lieu, chaleureux, accueillant, surprenant un peu puisqu'une petite entrée débouche sur une cour à vrai cheminée, lierre, fleurs, un bar, du métal et du bois, on s'y sent en paix. "Proposition honnête" m'avait écrit Geoffroy, le gérant souriant et c'est vrai que c'était honnête, honnête comme rare.

Une petite vingtaine de dessins avec mes plus grands formats au jour d'aujourd'hui et une série de carrés, tout doux je crois. Mes meilleurs dessins je pense ou alors le meilleur rassemblement. J'ai agrandi un peu le format, juste un peu , ce qui présente autrement. Agrandir c'était une étape et les étapes je les franchis tortue plutôt que tortures, c'était le (bon) moment. Je me souviens avoir opté pour des courses de haies ( du dem fond donc les barrières en bois du 3000 steeple avec saut dans une rivière) après avoir fait un cauchemard au sujet de ma peur des haies au début de mes brèves années d'athlétisme. Agrandir les formats c'était un peu ça , sauter par dessus une peur, s'attaquer au "il faudrait".

Un vernissage, ça manquait un peu au fil du temps. Voir passer des gens qu'on aime ou qui aime mes petits personnages d'assez près pour être présents, d'assez loin pour ne pas être dérangeants , c'est toujours charmants. Une des plus lumineuses muses de ma vie m'embrasse mais pas vu, pas pris.Tournez manèges, reposez vous méninges, c'est vernissage. Des bouts de vie collés les uns aux autres qui se croisent et sourient.

L'exposition est visible jusqu'au 16 juin alors pour qui voudra....

Ensuite en mai il y aura un vernissage autre mais sans extraits de vie, Miami chez Art lexïng. Trop loin pour les amis, si loin que ça fait sourire. Dans ma vie quand je faisais cent kilomètres j'appelais ça voyager alors que mes dessins m'amènent ( j'allais dire m'apportent) à Miami, oui c'est drôle.... On verra , on verra mais c'est sur , c'est vrai, c'est écrit mais c'est mai, c'est une autre histoire...

See you....