samedi 13 août 2016

Je pense à la Russie

Bonjour toi, ça fait longtemps.Je sais je suis paresseux un peu avec toi: toi c'est moi, moi avec moi c'est paresseux.

Rien de neuf que du bluff mais ça je ne peux pas le signer, c'est de Fabe dans les années quatre vingt dix ou deux mille.Ca n'existe pas les années ci ou ça, soixante dix c'est le punk, tatcher ou le choc pétrolier? Les années ci ou ça c'est ce qu'on en fait, on peut les tirer par les cheveux, en faire ce qu'on veux.

Rien de neuf cet été, ces mois, c'est moi. J'ai vu des montagnes russes, elles sont rusées, alertes, Belleville, Ménilmontant pour leurs sommets.

J'ai dessiné beaucoup pour un grand magasin, beaucoup c'est même énormément. Ce sera rive gauche à la rentrée, la rive où je ne mets jamais les pieds, Paris c'est la guerre de sécession sans canons, il y a une ligne invisible qui nous sépare. Un beau lieu au nom du dix neuvème (pourtant) et une verrière dorée. Mes personnages danseront là bas à la rentrée.

J'ai dessiné un peu beaucoup, en me perdant, trouvant pour une nouvelle exposition "à la maison" dans ma galerie Eko Sato de choix et de coeur. J'ai connu les galeries qui ne paient pas, les galeries qui ne veulent pas rendre les pièces, le galeriste ivre qui menace ( "t'as pas intérêt à trainer dans le coin"), la galeriste qui ne paie pas , qui ne rend pas et qui abîme, ici c'est la maison, comme la vie devrait: en simplicité, générosité.



Nouvelle exposition qui aurait pu être d'eros et sera juste danse de peau, densité tendresse: " on dansera jusqu'à ce que le monde tourne rond". J'ai envoyé des cartons aux amis de mes personnages ce matin, enveloppes rouges, jaunes, timbres vrais, une heure de joli pas vers le concret et le temps qui défile en chantant. Pas de photos, comme si ça n'existait pas ,mais promis c'était la joie.



J'ai hâte, tu vois dans la vie avec les gens c'est comme avec des aimants, rarement il y en a avec qui tout se tait, quand le silence est un cadeau mais sinon...c'est comme avec des aimants. je les aime bien, je n'ai rien contre personne mais tout contre personne non plus. Mes personnages ils rencontrent, ils sourient, ils dansent mais ils le font très bien pour moi, tout seuls. Je reste derrière, merci eux.

Un vernissage c'est différent.c'est une petite fête, une éclipse, un feu d'artifices. On est tous entremetteurs d'énergie, on s'offre un moment de joie et on est amis dans l'esprit, sagement , à distance sans s'obliger à un café pour se confier des banalités. Un vernissage c'est champagne, ça pétille, c'est pas souvent.

J'ai hâte parce que c'est des moments où on s'aime je crois.Les amis ça n'existe pas beaucoup, ça peut pas, on n'a pas le temps , pas l'envie de se connaitre beaucoup, lontemps et puis onse fâche, on se lâche, se lasse mais il  y a des gens qui t'accompagnent, on se refile des sourires, des moments ca compte avec des zéros.

Ah oui ces mois j'ai rencontré des moments d'amour mais ça va pas on va se parler de ça, on est comme une famille, o nse dit pas tout.

Sinon rien de neuf, je colle un peu tu vois, juste un peu parce que dessiner beaucoup ça va avec coller un peu et que je suis fâché avec la découpe, au début on se plaisait bien, on se rencontrait et puis quelque chose s'est brisé, tassé entre nous. Je suis amoureux de coller, de colorier mais avec découper on s'est lassés.



Ah oui des gens écrivent sur mon papier. C'est toujours chouette à voir , découvrir, c'est souvent surprenant, il y a de l'amour , des fleurs et du mépris, des crachats, un peu de tout , ca va ensemble, comme dans les aristochats.Tu sais c'est la modernité, RMC tout ça, il faut donner la parole aux gens alors on parle tous de tout, on est spécialistes de l'immensité. On dit, on décortique , on donne sens.

 Il parait que c'est important le sens, il parait que dessiner c'est de l'art, que poser dans la rue c'est du street art alors l'humain invente vite un mot et des rêgles de conduite pour ta liberté. Il les écrit dans un livre ou se les répéte le torse gonflé, chuchotant avec un haut parleur,comme ça on peut faire des concours de kiki-pipi, pointer les justes et les renégats, c'est chouette. On peut t'expliquer quelles sont tes intentions tout ça. C'est important de cracher sur des gens  parce que sinon comment supporterait on notre propre médiocrité?





Il faut accepter, si tu aime le parfum des fleurs offertes, tu dois accepter les crachats.Je demande pardon d'ailleurs, je suis désolé d'avoir aimer dessiner à la distribution des crayons de couleurs, je suis désolé d'avoir repris le dessin quand j'ai cru que je serai moins cocotte minute à toute heure en reprenant le dessin ( on est cons quand on est déjà vieux). Je demande pardon d'avoir aimé poser des impressions de mes dessins dans la rue, d'avoir aimé égoistement rendre ma vie moins fade et parfois supportable voir heureuse. Je demande pardon d'avoir aimé que des gens aiment, même si c'est bizarre au début. Je demande pardon de n'avoir jamais jamais fait de l'art mais juste essayé de ne pas crever.

Quand j'étais étudiant nous avions assisté à un procès d'assise, une histoire sentimentalo _épique avec un épisode violent. Le procureur reprenait le cours de la vie de l'accusé pour expliquer à quel point i lavait toujour été minable et méprisable. Une vie de bénévolat, de petits gestes, d'aide à des personnages âgées. Il eut cette phrase : " ce n'est pas un généreux , c'est un narcissique".

C'est bien les procureurs, ça nous aide à distinguer le bien et le mal sans essayer de lire niteschze ou hanna harendt parce qu'eux ils ont l'air compliqués. Ca nous aide et comme ça on comprend mieux la vie qu'il faut.

Sinon toi ça va?

Bisou sourire

ps: t'inquiète je relis pas, comme ça il manquera des espaces et des mots , tu comprendras pas tout mais soies généreux: nique sa mère la réinsertion.


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